Ces lignes pour quelqu’un que j’aime.
Ces lignes pour ce que le vent ne sème
Ces lignes pour quelqu’un que j’adore
Ces lignes pour ce qui n’est tout d’or
Il dépose son stylo et sa lettre. Le papier est froissé, tâché et déchiré. Mais avant tout, il reprend son mot et le déchire entre ses doigts. De minuscule morceau de la mince feuille tombe au sol. Puis, d’un coup, il se lève et sort de la petite pièce suffocante. Avril est déjà bien amorcé, il tire même vers sa fin, mais pourtant une fine couche de nouvelle neige recouvre le sol de la salle. Une chaleur accablante s’empare du jeune homme. Une panique s’empare de lui. Je n’ai pus rien ! Elle est partie ! Je vais mourir. Quelques gouttes de sueur perle son front malgré la neige qui lui tombe dessus. Il sort à l’extérieur de la pièce. Face à lui, deux arbres morts depuis bon nombre d’années. J’ai toujours ressenti quelque chose pour ces arbres. Ils ont une symbolique que je ne saurai expliquer. Le cadran numérique du micro-onde de la salle à manger indique déjà 23h. Il attend quelqu’un, et il n’a véritablement pas hâte de l’arriver de cet homme mystère. Il deviens de plus en plus anxieux à mesure que les secondes passent. Un phare se fait voir. Plus il approche, plus il voit les couleurs à chaque clin d’œil. Unr riche voiture noire arrête juste à côté de lui. Il est incapable de bouger, la peur le paralyse. Les gouttes de sueur lui tombe dans les yeux. Un homme, âge moyen, carrure ordinaire, mais richement habiller, sort du siège du conducteur. Il a une pose officielle lorsqu’il fait le tour de la voiture pour aller ouvrir la porte des passagers arrière. Un autre homme, cette fois plus petit et plus maigre, sort.
Popsi
Merci Glenn.
Il arrive lui arrive face à face, cet homme apeuré. Popsi sourit à cette vision. Il l’invite à entrer dans sa propre maison et de prendre une tasse de café pour se calmer quelque peu. Il n’a pas d’autre choix que d’accepter, histoire de faire passer le plus de temps possible. L’imbécile. Plus l’attente dure, plus la souffrance est difficile à supportée. Ils entrent par la porte. La neige recouvre la table. Le dénommé Glenn rentre dans la voiture en attendant que la conversation, ou plus, des deux se termine. Popsi fait comme s’il était chez lui, il ouvre les armoires crasseuses et prépare un café de fortune avec les moyens du bord. Le manque d’appareil de la cuisine ne lui rend pas la tâche facile. En attendant, il s’assoie à la table, toujours paralysé. Que va-t’il arriver ? J’ai peur ! Le café est prêt, Popsi le met dans un verre. Il lui envois et se prive lui-même. Mais il a tout de même chaud. La saveur se fait ressentir sur ses lèvres. Pas très bon, beaucoup trop noir. Manque un peu de sucre à part de ça. Un thé aurait été préférable, mais il y a peu de chance qu’il en ai en quelque part dans cette pièce presque vide. Tellement il tremble, aussitôt qu’il prend la tasse, il l’échappe par terre. La verre vole en éclats sur le plancher de bois. Le lutteur sourit. Il devenait de plus en plus anxieux à chaque seconde. Ça paraissait une éternité. Les deux étaient là, face à face, à attendre je-ne-sais-quoi.
Popsi
Alors, tu es prêt pour ton match à Big Time ?
Lui
Qu… oh… euh… ou… oui !
Popsi
Bien. Il ne faudrait quand même pas que tu perde cette fois. À cause d’une imprudence, tu es hors des main events.
Lui
Oh… mais… euh… je vous demande pardon ! Je… je n’ai pas fait… exprès.
Popsi
J’espère bien que tu n’as pas fait exprès. Car si c’était là ton but, je t’aurais tuer. Je suis gentil. Je vais accepter tes excuses. Mais à une seule condition. Laquelle ? Que tu gagne finalement ton prochain match.
Lui
Oh…! Oh…! Merci !! Je… Je ne recommencerai plus jamais !
Popsi
Ferme là ! Je n’ai que faire de tes explications. Tu n’aurais qu’à gagner ton prochain et tu auras mon pardon. Il te manque quelque chose pour refaire les main events. Tu sais quoi ? De la dureté, de la confiance. Tu es là, à côté de moi et tu transpires à cause de ma simple présence. Redresse toi ! Ressaisi toi ! Tu ne gagneras jamais ainsi ! Endurance. Force. Et, surtout, esprit pur.
Lui
Oui…! Tu as raison ! Je vais me ressaisir !
Les deux hommes se turent. Popsi abordait toujours son étrange petite sourire. Il le fixait, face à lui au bout de la table, sans la moindre émotion mise à part l’air sarcastique que lui donnait son sourire. Il ne cessait cependant de cligner des yeux de son côté. Malgré les paroles encourageantes de Popsi, il paraissait extrêmement stressé. Quoi de plus normal : si jamais il perdait son prochain match à Big Time, il mourrait. La vie lui avait déjà été d’une cruauté abondante, mais il s’en était sorti à chaque fois. Il s’est suicidé il y a quelques années auparavant, lorsqu’il était encore adolescent. Peu de temps après, la drogue l’avait rejoins. Non ! Tout cela est terminé ! La lutte l’avait passionné, et le revoilà enfin heureux grâce à cela. Il avait tout lâcher son passé quelque peu foireux, et maintenant tout le monde avait un nouvel homme devant eux. Un homme en santé, sans histoire qui faisait un métier honnête. Voilà tout ce qu’il voulait être. Cependant, il y avait toujours du monde de son passé qui ressurgissait. Mon Dieu. Je ne veux pas la perdre. Je l’aime tellement ! Je ne vais pas laisser quelqu’un comme… lui… gâcher tout ça. Je vais gagner son match et je vais définitivement couper les liens ! Voilà son plan. La neige est froide. Je vais gagner et plus jamais il ne neigera sur moi.
Popsi
Nous somme là, face à face, comme il y a longtemps. Ça ne nous rajeunit pas.
Lui
Je vais gagner.
Popsi
Hahaha, j’y compte bien ! Tu sais que je compte là-dessus pour me propulser ? Mais si jamais tu gagne, ce que je suis sur et certain, je ne t’oublierais pas. Non, je vais te récompenser comme il se doit. Ma présence t’affecte, je suis certain. Aie confiance, mon jeune ami ! Nous avons fait tant de choses grandioses lorsque nous étions ensemble, je suis sur et certain que nous le pourrions encore.
Lui
NON ! Nous avions fait du mal !
Popsi
Hahaha, calme-toi ! Le passé n’est pas conducteur du futur. Je ne regrette en rien ce que nous avions fait ensemble. Nous étions, pendant un court lap de temps, plus grand que Dieu. Je suis certain que nous le pourrions encore, dans une toute autre philosophie.
Lui
…
Popsi
Tu y penseras. Je reviendrai, avant ton match.
Plus grand que Dieu… c’est vrai… NON ! C’était mal… Plus jamais… mais…
[Ces lignes pour quelqu’un que j’aime.
Ces lignes pour ce que le vent ne sème
Ces lignes pour quelqu’un que j’adore
Ces lignes pour ce qui n’est tout d’or
Il neige. Il neige. Il neige toujours. Il ne saura expliquer pourquoi il ne pense qu’à cette étrange neige. Une neige sans glace, qui n’est même pas froide. Pourtant, à son contact, il a terriblement froid. Fin avril, il neige. Il la regarde tomber, sous un effet d’épuisement total, en se disant que si jamais il gagne à Big Time, il la reverra peut-être un jour… Non, impossible. Elle est partie et pour de bon. Mais il gagnera. Oui, c’est facile. Il ne perd rien à la victoire. Au contraire, peut-être que sa carrière sera de nouveau propulsée après une telle victoire. Penser positivement. Si on est en forme mentalement, la victoire n’est plus qu’une formalité. Le physique, c’est important, mais moins que la santé psychologique. Et je suis très en santé. Je me porte mieux que mieux. Je suis au top ! je vais gagner ! Je vais gagner ! Je vais gagner, je le sais ! S’il n’avait pas aussi froid, il aurait pu tenter de se croire lui-même. Mais l’arrivée imminente de son ‘’démon’’ ne devrait pas tardée. Mais il n’a rien à craindre. Il lui a laisser la vie sauve pour encore quelques semaines, en attendant son match contre le fameux français. Je vais gagner ! Tiens, encore un bruit familier. La somptueuse voiture noire arrive à la même place qu’il y a quelques temps, et la même procédure s’en suis. En remerciant le conducteur et propriétaire de cette belle voiture noire, Popsi l’invite à entrer chez soi-même. Un large sourire, encore plus scintillant que la dernière fois, accompagne l’expression du lutteur. Ce dernier s’échauffe les bras. Il ne semble pas remarquer la fine neige qui lui tombe dans les cheveux et sur le nez. Ou, du moins, il ne s’en préoccupe pas le moins du monde. Comme on peut le penser, il doit avoir d’autres choses à faire que de commenter de la simple et banale neige ! Par contre, lui, il la sent de plus en plus. Il se sent comme enseveli dans un blizzard. Il fait tellement froid… Je vais gagner ! Cette idée le réconforte fortement. Tellement qu’il ne peut s’empêcher de faire apparaître sur son visage un courbe sur ses lèvres. Un mince sourire, à peine perceptible, mais bel et bien existant ! Popsi le remarque également et prend parole.
Popsi
Humm, de la joie ? Tu es si sur de toi ?
Lui
Je suis sur de gagner ! C’est une évidence ! Je suis tellement prêt à lui botter les fesses !
Popsi
C’est supposé être de la vulgarité ? Hahaha ! Peu importe. Alors, si tu es si sur, il doit bien y avoir une raison. Tu t’es entraîner ? Certainement pas dans ce trou ! Ne me dis pas que tu es sorti ?
Lui
Non, quand même pas. En fait, je me suis entraîner, oui, mais mentalement, comme tu me l’avais si bien dit.
Popsi
Content de savoir que tu m’écoutes lorsque je parle. Et, qu’en plus, tu appliques ce que je te dis. Dis-moi, tu grelottes ?[/color]
Lui
Non…
Mais trop tard. Popsi a bel et bien remarquer ses faibles mouvements de froid. De toute façon, même s’il aurait parvenu à cacher son mouvement incontrôlé, ses lèves de plus en plus bleues ne se cache pas aussi aisément. Mais comment cet homme fait t’il pour ignorer cette neige de plus en plus froide !? Dommage qu’il n’y a pas de chauffage… La seule façon de se réchauffer dans cette maison, c’est de sortir au soleil. Or, lorsqu’il n’y a justement pas de soleil, on gèle, littéralement. Mais il s,en étais accommoder depuis le temps qu’il vivait là. En général, la température ne descendait pas sous les 0. Même en plein janvier. Par contre… pourquoi, mi-avril, fait t’il soudainement si froid ? C’est impossible. Il ne comprend pas pourquoi uniquement lui est incapable de chasser cette désagréable sensation, lui qui, pourtant, est beaucoup moins sensible à de basse température que la grande majorité du monde. Ce lutteur le supporterait encore mieux ? Non, ça ne se peut pas. Il regarde par la fenêtre. La lune est pleine ce soir. Elle inonde le bois entourant la maison de sa lumière presque éblouissante. Il aime la lune. Il l’a toujours trouver fascinante. Malgré la faible température de la pièce, il continues de sourire faiblement à cette vue. Je vais gagner. Cette pensée également le réjouis. Je vais gagner. Et la revoir.
Popsi
Si tu es si sur de gagner, regardons donc le post-Eddie French. Tu sais que le champion actuel est Blade. Tu comptes t’attaquer à lui après ta ‘’victoire’’ ? Mais bon, Glenn m’a dit qu’il était encore invaincu, sauf contre un sombre inconnu durant l’un des premiers House Show.
Lui
Le titre ? je serais capable, mais il me semble que le prétendant #1 pour le prochain PPV est déjà déterminé. Enfin, dans un match qui sera de l’événement.
Popsi
Exact, un… quelque chose avec trois gars nowhere. Rien à craindre. Anyway, je peux manipuler le patron à ma guise. Comme si des ficelles étaient attachés à ses bras et ses jambes. En fait, je pourrais bien contrôler comme un pantin n’importe qui dans le roster.
Lui
Pourquoi ne le fait tu pas avec le français ? Je vais me battre contre lui tu sais. Plus c’est aisé, mieux c’est.
Popsi
Hahaha ! Il me semblais que tu n’avais besoin que de ton mental ? M’enfin, tu n’en as pas de besoin. Tu sais pourquoi ? Hein ? Tu vas gagner.
Lui
Je vais gagner.
Popsi
C’est ce que j’ai dit.
Les deux se fixe, puis Popsi, le sourire à moitié effacé, quitte la pièce, puis la maison, puis l’endroit après quelques minutes. Il n’en peut plus. Le froid est en train de le terrassé, carrément. Pourtant, la neige n’est pas très imposante… Il ne comprends pas. Peut-être un signe. Puis il la voit. Il la voit, elle s’approche de plus en plus de la fenêtre. Elle entre à l’intérieur. Elle s’approche de lui. Et la neige cesse de tomber.
Je vais... perdre ?
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